(Durée estimée : 22 minutes)

  ?? [Scène 1 – Un retour à la routine… en apparence] (3min)

  Quelques jours après le festival, la vie scolaire reprend son cours habituel. Mais pour Shiroyama et les membres du Club des Invisibles, quelque chose a changé. Ce n’est pas spectaculaire, ce n’est pas visible pour tous… mais c’est là.

  Les autres élèves commencent à les regarder autrement. Non pas avec admiration ou jalousie, mais avec une forme de respect tranquille. Ils ne sont plus les marginaux silencieux qu'on évitait. On les conna?t. On les reconna?t.

  Voix off (Shiroyama) :

  ? Ils ne parlent pas de nous. Ils parlent avec nous. Et c’est peut-être ?a, la vraie différence. ?

  ?? [Scène 2 – La visite inattendue] (4min)

  Pendant la pause déjeuner, alors que le groupe est sur le toit comme d’habitude, la porte s’ouvre doucement. Une élève entre. Une première année, timide, serre une feuille contre elle.

  élève inconnue (hésitante) :

  ? Euh… désolée de vous déranger. J’ai vu votre film au festival et… je me demandais… si je pouvais vous montrer un truc que j’ai écrit. ?

  Le groupe se regarde, surpris. Hana est la première à hocher la tête. Mizuki lui offre une place. Arai prend la feuille avec douceur.

  C’est un petit scénario, maladroit mais sincère. L’élève les regarde, les yeux brillants.

  Shiroyama (calme) :

  ? T’es déjà plus courageuse que moi quand j’ai commencé. ?

  Mizuki (souriant) :

  ? Bienvenue dans notre monde. ?

  C’est la première à venir vers eux… mais elle ne sera pas la dernière.

  ?? [Scène 3 – La déléguée revient à la charge] (4min)

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  Dans un couloir, Shiroyama croise la déléguée modèle. Toujours droite, toujours stricte. Elle s’arrête, le regarde longuement.

  Déléguée :

  ? Alors, tu as finalement décidé d’entrer dans la course ? ?

  Shiroyama (soupirant) :

  ? J’ai juste pris un autre chemin. Pas besoin de courir quand tu sais où tu veux aller. ?

  Elle fronce les sourcils, mais cette fois, elle ne réplique pas. Elle baisse même légèrement la tête.

  Déléguée :

  ? Peut-être que j’ai mal compris… ?

  Le silence s’installe. Shiroyama ne dit rien de plus. Il n’a rien à prouver.

  ?? [Scène 4 – Petits changements, grandes conséquences] (5min)

  Au fil des semaines, d’autres élèves commencent à fréquenter le club. Pas beaucoup, mais quelques-uns. Ceux qui n’avaient jamais trouvé leur place ailleurs. Ils viennent, s’assoient, parfois sans parler. Et c’est suffisant.

  Le club devient un espace hybride : entre expression artistique, pause silencieuse, discussions profondes ou rires absurdes. Il n’y a pas de programme. Pas de règles fixes. Juste une ambiance.

  Arai (en regardant la salle remplie à moitié) :

  ? On est en train de devenir un genre de… refuge ? ?

  Mizuki :

  ? On est surtout devenus visibles. Sans rien changer. ?

  Hana (murmuant) :

  ? Et ?a, c’est rare. ?

  ?? [Scène 5 – Shiroyama chez lui] (3min)

  Chez lui, dans sa chambre, Shiroyama regarde la feuille de route du prochain trimestre. Nouvelles matières. Projets. Examens. Il soupire, mais cette fois, ce n’est pas de l’exaspération. C’est de l’acceptation.

  Il sort un carnet, écrit quelques lignes. Ce n’est pas un journal intime. Juste des idées, des pensées, des réflexions qu’il n’aurait jamais partagées avant.

  Voix off (Shiroyama) :

  ? J’ai pas cherché à changer le monde… mais quelque chose a bougé. Peut-être moi. Peut-être les autres. Peut-être les deux. ?

  Il referme le carnet, ouvre la fenêtre. L’air frais entre. La vie continue. Et lui aussi.

  ?? [Scène 6 – Une dernière réunion sur le toit] (3min)

  Le groupe est de nouveau réuni sur le toit. Ils ne parlent pas beaucoup. Parfois, ce n’est pas nécessaire. Le soleil descend doucement. Mizuki grignote quelque chose, Arai parle d’un nouveau projet vidéo, Hana dessine dans un coin. Et Shiroyama observe.

  Il regarde ses amis. Il les appelle même ? amis ? dans sa tête. C’est nouveau. Mais c’est vrai.

  Shiroyama (voix off) :

  ? Peut-être que l’école, ce n’est pas qu’un endroit qu’on subit. C’est un endroit qu’on construit. Et parfois, on n’a pas besoin de mur pour s’y sentir chez soi. ?